De l'art de renouer avec son pays
Et moi qui pensais qu'en rentrant en France je ne ferai plus rien de ma vie. Que retrouver Rennes et ma vie d'étudiante en I.E.P me condamnerait à l'ennui, à l'absence d'aventures, au vide danaïdien des expériences et en conséquence au phénomène du blog blanc.
Quelle erreur n'avais-je pas là commise!
Il fallait juste que je prenne le train pour avoir à faire face à des péripéties ma foi fort...intéressantes.
Vendredi soir, direction Douai. A 18h40 seulement, parce qu'avant j'étais censée avoir cours (surprise! le prof est pas là!). Je fais la moitié du trajet en lisant, une partie en bossant, une partie en écoutant de la musique. Et puis je me dis que bon, je peux me reposer un peu, en plus il s'avère que maintenant le train ne réussit plus trop à mon estomac.
Moralité voilà que naïve je pose ma tite tête creuse sur un coin et ferme les yeux.
Et quand je les ouvre, Oudini étant passé par là: youpi! Plus de sac de Claire!
Première réflexion: les lois de l'attraction étant ce qu'elles sont, il a du glisser dans un coin de la voiture. Ca ne peut être que ça.
Et évidemment ça n'est pas ça. On vient de me voler mon sac.
Je me retrouve donc à signaler aux contrôleur que je viens de me faire voler du linge sale. Et des lunettes, un mp3, un livre en allemand, une carte 12-25.... Bref des trucs super utiles pour un voleur. D'où le court passage à Arras pour tenter de retrouver le sac que le type aurait jeté en se rendant compte qu'il avait piqué de la lessive et des trucs qui lui seraient inutiles.
Max, LN et moi ne trouvont rien et je fais une croix sur mes affaires, passant la nuit à essayer de me souvenir où j'ai pu laisser mes vieilles lunettes (non pas que vivre dans le brouillard ne soit pas une expérience transcendante, mais je préfère me résigner à être conformiste et voir à qui je m'adresse quand je parle).
Et pui le lendemain.
Le lendemain un type m'appelle: des SDF ont retrouvé mon sac. Certes, l'ont vidé de tout ce qui pouvait les intéresser (ma lingeriiiiie en dentelle! SNIIIIIIIIIF!), y compris un porte-clé hyper sentimental d'une valeur de 1 euro et un Harry Potter en allemand (quoique là, j'ai des doutes... L'ont brûlé pour avoir chaud?) mais je récupère mes lunettes et mes cours.
Moralité?
Moralité je ne dors plus dans le train maintenant. Moralité je déteste encore plus ce pays de cons stupides.
Je hais encore plus la SCNF même s'ils n'y sont plus rien.
Et puis il ne me reste plus qu'à aller remplir mon armoire à vêtements. Fin pas trop quand même: elle est petite et y'a pas la place...
MAIS je positive! Je n'ai pas eu besoin de faire ma lessive!! Si c'est pas génial!
Et puis en rentrant le chéri était là, à m'attendre avec un regard inquiet.
Un ptit week-end avec lui, et me revoilà dans un train en route vers Rennes...
Après avoir donc veillé des heures durant sur mes précieux biens en posant un oeil suspect sur tous les passages, de la racaille confirmée à la petite vieille asmathique, me voilà donc enfin en gare de Rennes.
Sans personne pour m'aider à porter mes sacs.
Je m'engage donc dans la course contre le métro . Arrivée en haut du dernier escalier, je regarde vers le bas. Mon regard croise celui d'un homme qui , accoudé à la rembarde, regarde le sommet de l'everest sur leque je me trouve.
Et me regarde.
Et me regarde.
Le tout pendant toute la durée de ma descente, sans lever le petit doigt.
Pour finir néanmoins (lorsque je suis à portée de voix, il faut le comprendre le monsieur...donc à deux marches de la fin) par me demander si je veux qu'il m'aide. A peine a-t-il finit la question que ma valise est sur le sol. Je ricane, remercie, m'en vais.
Rebelotte quand j'arrive à Kennedy (mon arrêt de métro).
Ne pas noircie néanmoins un week end où, à raison de 1400 divisé par 1,5 ramené à l'âge du capitaine, mon chéri aura fait beaucoup de kilomètres pour, juste pour ça. Et puis je le connais déjà bien, ça en est effrayant. Et puis l'entendre me dire qu'il veut que je lise avant de dormir le soir, parce que ça le calme.
Rien que tout ça, ses mots, ses mots qui dis dans cette autre langue sonnent comme des poèmes à chaque moment, sa présence, ses douceurs; et moi de me sentir une petite princesse, fermant les yeux le plus longtems possible avant de devoir sortir de son conte. Et reprendre un train...
Et demain...
Quelle erreur n'avais-je pas là commise!
Il fallait juste que je prenne le train pour avoir à faire face à des péripéties ma foi fort...intéressantes.
Vendredi soir, direction Douai. A 18h40 seulement, parce qu'avant j'étais censée avoir cours (surprise! le prof est pas là!). Je fais la moitié du trajet en lisant, une partie en bossant, une partie en écoutant de la musique. Et puis je me dis que bon, je peux me reposer un peu, en plus il s'avère que maintenant le train ne réussit plus trop à mon estomac.
Moralité voilà que naïve je pose ma tite tête creuse sur un coin et ferme les yeux.
Et quand je les ouvre, Oudini étant passé par là: youpi! Plus de sac de Claire!
Première réflexion: les lois de l'attraction étant ce qu'elles sont, il a du glisser dans un coin de la voiture. Ca ne peut être que ça.
Et évidemment ça n'est pas ça. On vient de me voler mon sac.
Je me retrouve donc à signaler aux contrôleur que je viens de me faire voler du linge sale. Et des lunettes, un mp3, un livre en allemand, une carte 12-25.... Bref des trucs super utiles pour un voleur. D'où le court passage à Arras pour tenter de retrouver le sac que le type aurait jeté en se rendant compte qu'il avait piqué de la lessive et des trucs qui lui seraient inutiles.
Max, LN et moi ne trouvont rien et je fais une croix sur mes affaires, passant la nuit à essayer de me souvenir où j'ai pu laisser mes vieilles lunettes (non pas que vivre dans le brouillard ne soit pas une expérience transcendante, mais je préfère me résigner à être conformiste et voir à qui je m'adresse quand je parle).
Et pui le lendemain.
Le lendemain un type m'appelle: des SDF ont retrouvé mon sac. Certes, l'ont vidé de tout ce qui pouvait les intéresser (ma lingeriiiiie en dentelle! SNIIIIIIIIIF!), y compris un porte-clé hyper sentimental d'une valeur de 1 euro et un Harry Potter en allemand (quoique là, j'ai des doutes... L'ont brûlé pour avoir chaud?) mais je récupère mes lunettes et mes cours.
Moralité?
Moralité je ne dors plus dans le train maintenant. Moralité je déteste encore plus ce pays de cons stupides.
Je hais encore plus la SCNF même s'ils n'y sont plus rien.
Et puis il ne me reste plus qu'à aller remplir mon armoire à vêtements. Fin pas trop quand même: elle est petite et y'a pas la place...
MAIS je positive! Je n'ai pas eu besoin de faire ma lessive!! Si c'est pas génial!
Et puis en rentrant le chéri était là, à m'attendre avec un regard inquiet.
Un ptit week-end avec lui, et me revoilà dans un train en route vers Rennes...
Après avoir donc veillé des heures durant sur mes précieux biens en posant un oeil suspect sur tous les passages, de la racaille confirmée à la petite vieille asmathique, me voilà donc enfin en gare de Rennes.
Sans personne pour m'aider à porter mes sacs.
Je m'engage donc dans la course contre le métro . Arrivée en haut du dernier escalier, je regarde vers le bas. Mon regard croise celui d'un homme qui , accoudé à la rembarde, regarde le sommet de l'everest sur leque je me trouve.
Et me regarde.
Et me regarde.
Le tout pendant toute la durée de ma descente, sans lever le petit doigt.
Pour finir néanmoins (lorsque je suis à portée de voix, il faut le comprendre le monsieur...donc à deux marches de la fin) par me demander si je veux qu'il m'aide. A peine a-t-il finit la question que ma valise est sur le sol. Je ricane, remercie, m'en vais.
Rebelotte quand j'arrive à Kennedy (mon arrêt de métro).
Ne pas noircie néanmoins un week end où, à raison de 1400 divisé par 1,5 ramené à l'âge du capitaine, mon chéri aura fait beaucoup de kilomètres pour, juste pour ça. Et puis je le connais déjà bien, ça en est effrayant. Et puis l'entendre me dire qu'il veut que je lise avant de dormir le soir, parce que ça le calme.
Rien que tout ça, ses mots, ses mots qui dis dans cette autre langue sonnent comme des poèmes à chaque moment, sa présence, ses douceurs; et moi de me sentir une petite princesse, fermant les yeux le plus longtems possible avant de devoir sortir de son conte. Et reprendre un train...
Et demain...